Les éditos archivés 2023
Bonne lecture
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ÉDITO DU MOIS DE JANVIER 2023
LA GRÂCE DE LA PAIX "MON COEUR EST PRÊT"
La paix, don de Dieu, se répandra partout dans le monde à condition que chacun mobilise toute son intelligence, sa sensibilité, ses actions au service du bien commun, au service de « notre maison commune ». Comme le dit saint Ignace dans les Exercices, il s’agit d’avoir « un coeur large et généreux ». Avant toute chose, il faut commencer par la prière. Le Mahatma Gandhi disait : « Il vaut mieux mettre son coeur dans la prière sans trouver de paroles, que de trouver des mots sans y mettre son coeur. »
Dans la tradition confucéenne, Mencius un penseur chinois ayant vécu 340 ans avant Jésus Christ disait d’une autre manière : « Perdre son coeur et ne pas chercher à le retrouver, que c’est malheureux ! Une poule ou un chien s’échappent ; on sait bien les chercher. On perd son coeur, et on ne cherche pas à le retrouver. Le chemin de la sagesse, c’est de se mettre à la recherche de son coeur perdu et rien d’autre. »
Cela trouve un écho dans la parole de Jésus : « Là où est ton trésor, là est ton coeur » ou encore dans le psaume 107 :
« Mon coeur est prêt, mon Dieu, je veux chanter, jouer des hymnes, ô ma gloire ». Que signifie cette ouverture du coeur, cette disposition au début de la prière, avant de prendre une décision ou avant d’entreprendre une action en faveur de la paix ?
• « Mon coeur et prêt » ! C’est un peu comme au moment de partir en voyage. Je fais les préparatifs. Je choisis d’emporter avec moi tel ou tel vêtement, tel livre ou tel objet. Je ne peux pas tout emporter de ce que je possède. Qu’est-ce qui est essentiel, indispensable, utile ? Pour faire la rencontre de Dieu, pour travailler au service de la paix, il est nécessaire de se désencombrer. Il faut s’habiller le coeur.
• « Mon coeur est prêt » ! C’est se préparer à faire l’expérience de l’imprévu, c’est vivre la surprise d’une rencontre, de l’inattendu. C’est comme un champ de blé prêt à être moissonné pour la récolte. La vie spirituelle consiste à disposer ma vie pour une fécondité de l’Esprit Saint. Le temps de Noël est une invitation à ouvrir son coeur. L’actualité avec ses violences de toutes sortes nous conduit à développer une éducation à la paix. Comment canaliser cette violence ? Quelles sont les causes ? Au Rwanda, le Cardinal Antoine Kambanda, archevêque de Kigali nous donne un exemple d’ouverture du coeur, dans un pays qui a connu un génocide en 1994 : « Nous avons appris à pardonner au voisin qui a tué nos proches. Nous savons combien ça coûte et combien c’est nécessaire de pardonner. » Le pardon est le moyen par excellence de mettre fin à la spirale de la vengeance et à l’escalade de la violence.
Nous les chrétiens, nous demandons souvent à Dieu la grâce de la paix. Dans les prières eucharistiques, par exemple la troisième : « Étends au monde entier le salut et la paix » ; « Donne au monde la paix ». La paix est don de Dieu, mais elle a besoin de nos mains, de notre coeur, de notre intelligence, de nos actions. La paix est un fruit de l’Esprit Saint (cf. Ga 5) en bonne compagnie avec la patience, la bonté, la bienveillance, la douceur, la maîtrise de soi. Que l’année 2022 soit une année de l’ouverture du coeur !
Pax Christi
ÉDITO DU MOIS DE FÉVRIER 2023
12 février 2023 : DIMANCHE DE LA SANTÉ "MOI JE VOUS DIS"
Dans nos paroisses, dans nos communautés, dans les hôpitaux, dans les EHPAD, nous allons vivre, ce dimanche 12 février 2023, le dimanche de la santé.
Dans l’évangile de Matthieu, nous entendons plusieurs fois, Jésus nous dire : « Moi, je vous dis… » Que peut nous dire Jésus en ce dimanche de la santé ? L’Evangile est à recevoir chaque jour, et à vivre par « nos actes d’apôtres ».
J’ose continuer à écrire l’évangile en ce dimanche de la santé. Jésus pourrait nous dire : « mettez à l’honneur dans vos communautés paroissiales les personnes qui donnent de leur temps pour visiter les malades, qui s’engagent dans les aumôneries d’hôpitaux, dans les EHPAD, au service évangélique des malades.
Envoyez en mission ce jour-là toutes ces personnes, car c’est au nom de l’évangile qu’elles accomplissent cette mission ; envoyez en mission toutes les personnes qui prennent soin des malades : médecins, infirmiers, aides-soignants, tous ces gens qui prennent soin du corps des autres, toutes ces personnes qui donnent de leur temps et de leur dévouement sans faille pour que la vie des personnes malades se passe au mieux. »
Jésus pourrait nous dire encore : « Ne faites pas de vos paroisses des clubs de gens performants. Ouvrez vos yeux et vos oreilles. » Si quelqu’un ne vient plus depuis quelques temps, il est peut-être malade, ou ne peut plus venir par ses propres moyens. Que peut-on faire ?
Vous qui êtes malades, vous faites pleinement partie de nos paroisses. Tous ensemble nous sommes le corps du Christ. Les membres les plus fragiles de ce corps sont nécessaires pour la vie de ce corps et ce sont eux qui nécessitent le plus de soin. Le sacrement des malades que l’Eglise propose donnera force et courage pour continuer là témoigner de l’évangile. Nous avons besoin de vous, l’Eglise a besoin de vous, malades et soignants pour nous rappeler que la fragilité, la vieillesse, la maladie font pleinement partie de nos existences humaines et que l’on ne peut pas les vivre seuls.
Jésus nous dit : « Je suis avec vous chaque jour, non pour supprimer la souffrance, mais pour l’habiter et porter avec vous les croix qui sont par-fois trop lourdes. Je suis avec vous tous les jours de votre vie. »
Abbé Eric Schneider
ÉDITO DU MOIS DE MARS 2023
TÉMOIGNAGE : VISITE DES MALADES
Je me prénomme Claude, je suis visiteur de malades sur l’hôpital de Bitche. Jeune retraité et chrétien engagé en église. Depuis la rentrée je me suis investi dans la visite des malades en milieu hospitalier, un monde dont je découvre tout.
Mes visites ont lieu tous les vendredis après-midi. A mon arrivée, je me rends tout d'abord à la chapelle de l'hôpital, pour une prière d'action de grâce, afin que le Christ m'habite à l'heure où il m’envoie vers les malades ; Ma mission dans la pastorale de santé est d'aller à la rencontre des malades souffrants, dans une démarche d'humilité et d'une présence et d'écoute dans l'espérance chrétienne.
Aux étages du bâtiment je m'adresse au service d'infirmerie, le personnel présent me propose les malades à visiter, les demandes viennent aussi des familles ou des malades eux-mêmes.
Je me présente au chevet des personnes alitées, nous échangeons nos salutations et nos prénoms. Souvent je ne connais pas les malades que je visite, eux non plus ne me connaissent pas, alors doucement dans le respect de l’autre, un échange se construit, un sourire une main tendue une prière récitée donne une dimension de dignité et de grâce à la rencontre, mais pas toujours, la fragilité et la souffrance de la personne ne le permette pas. Des moments de silence font suite aux angoisses du malade, de nuits blanches où elles ne trouvent pas le sommeil.
Quelque fois la famille est présente, l'épouse ou la fille soutiennent et entourent leurs malades avec beaucoup d'affection et de dévouement, alors se crée un dialogue d'amitié et de partage avec les proches. Après les premiers contacts les rencontres suivantes sont attendues de part et d’autre et donne un sens de la visite un éclat particulier, une joie au cœur de l'épreuve. La maladie impose une demande de sens, qui dans la foi s'adresse à Dieu, le temps de prière et des rites est alors primordial et capital pour que les malades reçoivent l’Eucharistie.
Afin de gérer correctement l'espace-temps, les visites durent environ une vingtaine de minutes
Avant le retour chez moi je repasse par la chapelle pour une louange à Dieu. Je trouve réconfort et sérénité dans ces rencontres et le sentiment d'accomplir quelque chose de positif dans ma vie spirituelle.
Claude PETIT
Visiteur des malades en milieu hospitalier
ÉDITO DU MOIS D'AVRIL 2023
"Aimer quelqu'un c'est vraiment lui dire : Toi tu ne mourras pas"
Lorsque quelqu'un est mort, nous le constatons. On en observe les signes concrets: la respiration qui s'arrête, le corps qui est froid, la mort cérébrale etc. Il en est de même pour la vie. La personne est morte ou elle est vivante. Mais le moment précis de la mort, qui peut l’appréhender ? Le définir ? Qui peut le maîtriser ? Personne ! Et personne ne peut avoir cette prétention. La mort interroge toujours. Tout geste qui aurait pour but de la donner est un acte odieux et inhumain. « Tu ne tueras pas » reste un commandement fondateur, en toutes circonstances, même si certains y sont contraints en temps de guerre pour se défendre, ou dans une situation de légitime défense quand il n’a pas un autre moyen pour se défendre.
Le suicide pose aussi question. Il laisse toujours des cicatrices dans la vie de ceux qui étaient proches de la personne qui s’est donné la mort. Chacun se demande alors s'il aurait pu faire quelque chose pour éviter ce geste. Pourrait-on le demander, voire l’exiger de personnes dont le travail est de soigner alors que, lorsque le Covid 19 s’est répandu, tout a été fait pour éviter des morts ? La mort reste une énigme. Il n’appartient à personne de décider le moment où elle intervient. Celui-ci, unique, doit nous échapper. Accompagner la personne jusqu'à la fin de sa vie est l’honneur de ses proches, de nos soignants et de la société.
« Aimer quelqu’un n’est-ce pas lui dire implicitement : Toi tu ne mourras pas ? » écrivait le philosophe, existentialiste, Gabriel Marcel. Etonnante affirmation qui lie l’amour et la mort !
La résurrection du Christ ne donne-t-elle pas raison à cette affirmation ? N’est-ce pas la victoire de l’Amour sur la mort ? Accompagner la vie jusqu'au bout, ne préparerait-elle pas à cette victoire ? A une autre dimension de la vie ? Nous nous posons cette question lorsque nous sommes devant la fin de la vie d’autrui.
Quand les disciples ont vu Jésus mort, ils savaient, comme ceux qui l’avaient condamné, que tout était fini. Et ils s'en remettaient à Dieu. Mais lorsque le tombeau est découvert vide, que le corps de Jésus est introuvable, la question de sa mort se pose alors avec une acuité toute nouvelle. Lorsque le Christ se fera reconnaître, toujours vivant, les témoins pourront comprendre que la mort n'est pas une fin. Elle sera perçue comme un passage vers la Vie engendrée par l’amour, rejoignant ce que Jésus avait dit : « la vie éternelle, c'est qu'ils te connaissent Toi le seul vrai Dieu et celui que tu as envoyé Jésus-Christ » (Jean 17,3).
La rencontre du Christ ressuscité transformera la vie des premiers disciples et celle des premiers chrétiens, au point qu'ils seront capables de ne pas avoir peur de mourir et de vivre la mort comme l'accomplissement de leur vie puisque la Vie éternelle est déjà là.
C'est le message que je souhaite partager, à l’approche de la fête de Pâques, à tous ceux et celles qui se questionnent aujourd'hui et que l'on invite à se questionner sur la fin de vie. Que la mort demeure pour tous un mystère à accueillir ! Ne le réduisons pas à un problème à résoudre ! Que jamais nous n’ayons le droit de la donner même si elle est demandée ! Que jamais elle n’apparaisse comme une manière d’aimer ! Aimer quelqu’un ce n’est jamais lui dire : « je peux te tuer » ou « je peux te tuer si tu le veux ».
Que la résurrection du Christ, Victoire de l’Amour sur la mort, transfigure aujourd'hui nos vies ! La Vie Eternelle les habite. « Aimer quelqu’un c’est vraiment lui dire: Toi, tu ne mourras pas ».
+ S.E. Monseigneur Philippe BALLOT
ÉDITO DU MOIS DE MAI 2023
"Jubilé sacerdotal, 25 ans"
par Eric Schneider, curé archiprêtre
Un jubilé de 25 ans d’ordination sacerdotale est pour moi l’occasion de revenir sur les miséricordes du Seigneur à mon égard et de rendre grâce pour ce temps passé au service de l’évangélisation sur notre belle terre mosellane.
Un prêtre ne naît pas hors-sol, il vient de quelque part, il a des racines et j’aime les racines de mon pays du Bitcherland, comme celles de ma famille et celles des grands hêtres de notre forêt.
Je souhaite vous exprimer à tous ma plus profonde gratitude. C’est le 28 juin que Monseigneur Pierre Raffin m’ordonnait prêtre avec Dominique en cette année 1998. J’ai une grande gratitude envers mes parents de condition modeste et bien simple, mais qui ont su me transmettre une foi solide, le goût de la rencontre des autres, des personnes, le don de soi dans le travail et la prière quotidienne du chapelet.
Depuis mon plus jeune âge, à la paroisse St Marc de Siersthal, j’ai vu et participé à la vie d’une paroisse priante et dynamique et j’ai pu bénéficié du témoignage vers le sacerdoce d’amis, dont certains sont ici dans cette cathédrale et de l’accompagnement des Sœurs de la Divine Providence de St Jean de Bassel du Hôme de Siersthal. Merci pour toutes les belles figures d’humanité et de foi rencontrées durant toutes ces années.
Puis à mon tour, j’ai entendu l’appel à suivre le Christ « Bon Pasteur » et j’ai pu approfondir et discerner ce désir au sein du collège et Lycée St Augustin à Bitche, d’ailleurs d’autres prêtres sortiront et sont sortis de ce même établissement, ce qui donne à penser.
Je suis devenu prêtre à une époque où se préparait la réforme des paroisses de notre diocèse où nous sommes passés de 649 paroisses à 133 Communautés de Paroisses (divisées en 34 archiprêtrés), Projet Pastoral Diocésain promulgué à la Pentecôte 2000. Comme beaucoup, je n’ai connu qu’une Eglise en chantier. Peut-il en être autrement ? Mais ce qui a sans doute marqué ma vie de séminariste, de diacre et de jeune prêtre, à cette époque, c’est à la fois la lettre des Evêques aux Catholiques de France de 1996 : Proposer la Foi dans la Société Actuelle. Et les JMJ à Paris. Toute deux, ont redonné un bel élan à l’Eglise de notre pays, nous invitant à proposer la foi à nos contemporains, en particulier aux jeunes.
Au fil des années, la proposition deviendra Nouvelle Evangélisation, puis avec le pape François et son cri pour la sauvegarde de notre Maison Commune « Laudato Si » et son appel à la fraternité et l’amitié sociale « Fratelli Tutti » nous sommes invités à devenir «disciples-missionnaires ». Pour toute génération, il s’agit du même élan : « Annoncer le Christ et la Bonne Nouvelle de l’Evangile » et c’est bien ce que nous essayons de vivre sous l’impulsion du Projet Pastoral diocésain, cette fois-ci promulgué en la fête de la Pentecôte 2021 : Pour une Eglise missionnaire en Moselle.
Ce qui est sans doute plus difficile aujourd’hui, c’est de vivre l’élan missionnaire et annoncer l’espérance dans une société et une Eglise en crise profonde. Et pourtant, c’est le moment favorable qui est le nôtre pour annoncer l’Espérance chrétienne… pour redire la joie d’être disciple du Christ dans la simplicité, pour se laisser continuellement « réajuster » dans la vérité. « Pollinisons-nous les uns les autres par beaucoup de bienveillance, de miséricorde, de bonté, d’entre-aide et de fraternité… »
Je rends grâce pour cette vie de prêtre, pour la miséricorde de Dieu et de mon prochain… et pour la joie des multiples collaborations qu’il m’est donné de vivre.
Abbé Eric Schneider
ÉDITO DU MOIS DE JUIN 2023
"...par la confiance à l'amour.."
par Eric Schneider, curé archiprêtre
C'était il y a 150 ans...
C'était il y a 100 ans...
C'était du lundi 8 au vendredi 12 mai 2023...
C’était le 2 janvier 1873, à Alençon: la naissance de la plus grande sainte des temps modernes. Si saints Louis et Zélie Martin voulaient que chacun de leurs enfants deviennent des saints, ils ne mesuraient pas à quel point leur Espérance serait récompensée !
C’était le 29 avril 1923, à Rome : le Pape Pie XI proclamait « Bienheureuse » Thérèse de l’Enfant-Jésus de la Sainte-Face. En procédant à la Béatification de sainte Thérèse, le Pape Pie XI célébrait une étape de plus dans le rayonnement important qu’a connu par la suite la Sainte de Lisieux à travers son autobiographie « Histoire d’une âme ».
C’était du lundi 8 mai au vendredi 12 mai 2023, à Lisieux : avec l’abbé Eric Schneider, près de 50 pèlerins de la Communauté de Paroisses Saint Bernard de BITCHE franchissaient la Porte Sainte de la basilique érigée en l’honneur de la petite sainte.
La joie était perceptible durant ce magnifique Pèlerinage ! (Re)découvrant la vie de sainte Thérèse, les pèlerins mosellans ont pu se rendre à la cathédrale et au Carmel. Prendre place dans ces lieux aide chacun à mieux connaître Thérèse et à se rapprocher du Seigneur. À la cathédrale de Lisieux, Thérèse est paroissienne, assiste à l’Eucharistie, se confesse, reçoit une grande grâce qui va enraciner sa vocation de missionnaire dans toute sa vie…
Au Carmel, Thérèse réalise sa vocation, emprunte quotidiennement le chemin de la prière silencieuse pour « soulever le monde », devient un « guide spirituel »…
Dans ces différents lieux, elle semble nous interroger : « que fais-tu de ton baptême ? Quelle est la place des sacrements dans ta vie ? Que fais-tu pour aimer ton prochain ? Quel temps accordes-tu à la prière ? Que fais-tu pour être saint ? … »
La Basilique, où les pèlerins ont célébré l’Eucharistie, est un lieu béni qui rassemble tous ceux qui veulent dire merci à sainte Thérèse, qui cherchent son amitié et qui veulent avec elle se mettre entre les mains de Dieu. Elle voulait passer son Ciel à faire du bien sur la terre.
Nombreux sont ceux qui peuvent attester qu’elle réalise ce souhait !
En franchissant la Porte Sainte, les pèlerins, portant tout le diocèse de Metz et leur évêque Monseigneur Philippe BALLOT dans la prière, cherchent aussi à avancer « par la confiance et l’amour » jusqu’à la Porte du Ciel. Quelles seront les fruits pour eux, pour notre diocèse ? L’Histoire sainte de chacun et de l’Eglise de Moselle le dira… peut-être.
Sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus de la Sainte-Face, priez pour nous.
Abbé Eric Schneider
ÉDITO DU MOIS DE JUILLET 2023
"Elles sont là, les vacances tant attendues"
par Eric Schneider, curé archiprêtre
C’est le moment propice de relâcher, de casser le rythme soutenu que l’on a pendant toute l’année. Chacun a besoin de changer d’air, de partir pour la détente. C’est l’heure du repos mérité. C’est aussi l’heure de la joie de retrouver des personnes et des lieux qui nous sont chers. Profitons en.
Ce pourrait également être l’occasion d’un ressourcement. En fait, les vacances peuvent nous permettre de repartir avec Dieu, de méditer, de vivre une expérience de foi, une retraite, une session par exemple. N’oublions donc pas certains réflexes, comme emporter sa bible, son chapelet ou un livre spirituel, se renseigner sur les heures de messes dans les églises et paroisses de nos lieux de vacances…
J’ai une pensée particulière pour nos grands jeunes qui prendront part aux Journées Mondiales de la Jeunesse à Lisbonne. C’est une expérience de foi unique. En communion avec le Pape François et des millions de jeunes du monde entier, ils approfondiront entre autres la dimension personnelle et universelle de leur foi.
Certains vont cependant travailler durant tout l’été, et d’autres ne pourront pas partir en vacances, faute de finances. Quelle que soit la situation de chacun, je vous souhaite un bel été et vous confie dans ma prière au Seigneur.
Le dimanche 25 juin 2023, le diocèse de Metz a eu la joie de vivre l’ordination diaconale d’Alexandre Jaeck et l’ordination presbytérale d’Antoine Dai Loi N’guyen lors d’une messe présidée par Mgr Philippe Ballot, évêque de Metz, en la cathédrale Saint-Étienne. Chrétiens avec vous, prêtres pour vous, les prêtres sont si différents et pourtant ils ont tous choisi de répondre à l’appel du Christ Jésus. Je les regardais avec émotion et avec joie durant la dernière messe chrismale à la cathédrale de Metz : jeunes et moins jeunes, chacun avec son histoire, chacun avec sa manière de vivre son ministère, chacun avec son amitié avec le Christ, chacun cherchant à servir l’Église à l’écoute de l’Esprit Saint.
Un quart de siècle. Tant de joies spirituelles. Tant d’émotions qui élèvent. Tant de signes montrant que le Seigneur avait accepté ce pauvre don que je fis naguère non sans présomption. Tant de visages aimés ou inconnus, tant de forces rendues aux esprits désorientés. Tant de sacrements donnés. La beauté des baptêmes, la joie des mariages, la force sereine des confessions, le secret émoi des communions, l’admirable sérénité produite par les sacrements des malades : j’ai participé de tout cela. Le sacerdoce est un chemin difficile, mais l’éblouissement des premiers jours se renouvelle d’une manière ou d’une autre au fil des années, comme le savent bien mes frères prêtres.
Je témoigne ma profonde gratitude envers toutes nos communautés chrétiennes et à tous mes frères et sœurs de toutes nos paroisses, ma famille et tous mes proches et amis. Enfin, je témoigne ma profonde gratitude envers tous ces anonymes au coeur d’or qui ont donné le meilleur d’eux-mêmes pour que ce jubilé d’argent soit un moment convivial et fraternel. Je souhaite vous exprimer à tous ma plus profonde gratitude.
Abbé Eric Schneider
Seigneur, notre Dieu, veille sur ceux qui prennent la route :
qu’ils arrivent sans encombre au terme de leur voyage.
Que ce temps de vacances soit pour nous tous
un moment de détente, de repos, de paix !
Sois pour nous, Seigneur, l’ami que nous retrouvons sur nos routes,
qui nous accompagne et nous guide.
Donne-nous le beau temps et le soleil qui refont nos forces
et qui nous donnent le goût de vivre.
Donne-nous la joie simple et vraie de nous trouver en famille et entre amis.
Donne-nous d’accueillir ceux que nous rencontrerons pour leur donner un peu d’ombre quand le soleil brûle trop, pour leur ouvrir notre porte quand la pluie et l’orage les surprennent, pour partager notre pain
et notre amitié quand ils se trouvent seuls et désemparés.
Seigneur, notre Dieu, veille encore sur nous quand nous reprendrons le chemin du retour : que nous ayons la joie de nous retrouver pour vivre ensemble une nouvelle année, nouvelle étape sur la route du salut.
L'ÉDITO DU MOIS D'AOÛT 2023
"Assomption de Marie"
par Le Jour du Seigneur
Chaque 15 août est célébré l’Assomption de la Vierge Marie, c’est-à-dire la montée au ciel de la mère de Jésus. Pour nous chrétiens, Marie représente la première personne humaine à entrer directement dans la gloire de Dieu, sans passer par la mort.
Cette tradition, bien que peu présente dans les Évangiles, est pourtant très ancienne et a été célébrée par les premiers chrétiens d’Orient. Jour férié en France depuis le règne de Louis XIII, ce n’est qu’au XXe siècle, en 1950, qu’elle est édifiée comme dogme religieux par le pape Pie XII. Cette fête s’accompagne fréquemment de processions religieuses dédiées à la Vierge Marie.
Marie transfigurée représente, dans la tradition, l’espérance pour tous les baptisés à vivre ce même mystère. Sauvée de la mort, Marie représente la voie à suivre : celle de s’unir à leur tour au Christ. Elle réalise la volonté créée par Dieu pour les êtres humains. C’est une invitation pour les croyants à vivre leur futur sous « le manteau » de Marie, sous sa protection. Elle les mène par le chemin de la foi à la promesse d’une vie éternelle.
Le Jour du Seigneur
Prière à Notre Dame de l’Assomption
Ô Marie, Mère de l’Amour
Nous voici devant toi
Avec nos désirs d’aimer et d’être aimés.
Nous voici avec le poids des jours,
Avec nos misères, nos violences et nos guerres.
Mais l’amour est plus fort que tout :
Nous croyons qu’il existe encore car l’amour vient de Dieu.
Nous t’en prions que nos maisons soient habitées
De simples gestes de fraternité et de bonté,
De confiance, de bienveillance et de générosité !
Que les familles et les nations s’ouvrent au partage,
Au pardon et à la réconciliation !
Mère de l’amour, intercède pour la famille humaine,
Soutiens les efforts de ceux qui travaillent pour la justice et la paix.
Accorde-nous la grâce d’être fidèles à l’Évangile
Et porter du fruit qui demeure.
Amen ! Alleluia !
Notre Dame de l’Assomption, priez pour nous !
Tout à Jésus par Marie
L'ÉDITO DU MOIS DE SEPTEMBRE 2023
"Du centre pastoral Saint-Conrad à Bitche...
... au nouveau centre pastoral Saint-Bernard de Reyersviller"
par Eric Schneider, Archiprêtre.
Un nouveau Centre Pastoral est à la disposition de toute la Communauté de Paroisses Saint-Bernard de Bitche et de tout l’archiprêtré de Bitche. Un outil pastoral à taille humaine au service d’une vie d’Eglise et de formation chré-tienne et catéchétique, ouvre au presbytère de Reyersviller.
La nouvelle est tombée rapidement et sans appel début juin via les services de l’Evêché de Metz : la signature du compromis de vente de la Maison Saint-Conrad de Bitche est actée. Les différents conseils de fabrique rassemblés par l’archiprêtre l’Abbé Eric Schneider n’avaient que peu de temps pour trouver une alternative pérenne pour la rentrée pastorale de septembre 2023. Une réflexion était déjà engagée depuis décembre 2019 suite à une volonté de mise en vente du Centre Pastoral St Conrad par l’Evêché … cette sorte d’épée de Damoclès était prête à nous tomber sur la tête à tout moment… fallait donc anticiper.
Bitche ne proposant pas de bâtiment disponible à une implantation pastorale et à une solution durable, l’attention s’est portée naturellement sur le seul bâtiment encore affecté au curé-archiprêtre de Bitche : le presbytère de Reyersviller et ses annexes : c’est-à-dire une salle importante au-dessus de la sacristie de l’église Saint-Bernard pouvant accueillir une nouvelle salle de conférence et de formation, une partie de la place des fêtes, un bureau pour la future Animatrice Laïque en Pastorale pour la Pastorale des Jeunes (Félicitée Séné que nous accueillerons durant le mois de septembre), une cuisine, un réfectoire et 4 salles de réunion et de formation.
Pour une continuité de la vie d’Eglise et le souci de rassembler fraternellement. Il faut construire, reconstruire fraternellement ! Comment ne pas saluer avec respect et action de grâce l’immense travail effectué par tous les bénévoles autour de l’abbé Jean-Marie ZAPP durant ces dix dernières années au Centre Pastoral Saint-Conrad. Nous tenons à leur manifester toute notre gratitude pour tant de labeur, de dévouement et d’amitié. Qu’ils soient tous chaleureusement remercier et leur dire que leur travail acharné n’est pas perdu… bien au contraire contribue à l’édification du nouveau Centre Pastoral Saint-Bernard.
Et le chemin se poursuit… autrement… mais il y’en a un ! Il nous appartient à tous de l’emprunter avec humilité, de le défricher et de l’entretenir en travaillant à un état d’esprit fraternel et constructif de la Communauté de Paroisses Saint-Bernard et de l’Archiprêtré de Bitche. Tout changement fait peur ! Mais il faut nous y engager résolument pour que vive l’Eglise sur le territoire de Bitche. Il faut continuer à aller de l’avant, sûrs que nous sommes, que le Christ est le Chemin, la Vérité et la Vie. C’est lui qui nous précède sur ce chemin. Demeurons des disciples-missionnaires zélés pour une Eglise qui change en sachant s’adapter.
Nous sommes très heureux de voir que la statue de Notre-Dame, qui se dressait dans la cour du collège Saint Augustin, et qui avait retrouvé son lieu d’origine, initialement elle se trouvait à la Maison Saint-Conrad, se dressera dans les semaines à venir et pour toujours sur le parvis de l’église Sainte Catherine à Bitche. Elle reste à la maison ! Nous remercions la ville de Bitche et l’entreprise Grebil pour leur diligence à réaliser ce transfert.
Dans ce contexte difficile, je remercie tous les bénévoles, les conseils de fabrique, leur président et tous les fabriciens pour l’immense mobilisation durant l’été pour le réaménagement des nouveaux lieux. C’est important : quand on a vu, quand on est partie prenante, les lieux acquièrent une familiarité jusqu’à devenir « notre maison ». Le nouveau Centre Pastoral Saint-Bernard a permis et doit permettre une prise de conscience, qui n’est jamais un acquis. Maintenant nous repartons pour écrire un nouveau chapitre de notre aventure ecclésiale et humaine pour notre Communauté de Paroisses.
Ce nouveau Centre Pastoral Saint-Bernard répond à une espérance. La preuve : beaucoup de bonnes volontés sont venues aider pour le réaménagement de ce nouveau Centre Pastoral, qui a été restructuré en un temps record. C’est aussi une joie d’ouvrir ce nouveau Centre Pastoral qui guérit quelque peu de la vente du Collège Saint-Augustin et maintenant de la Maison Saint-Conrad.
La gestion des lieux se fera par les conseils de fabrique de la Communauté de Paroisses Saint-Bernard de Bitche. (Les frais de fonctionnement à partager seront pris en charge, au prorata des paroisses, par la caisse de Communauté de Paroisses Saint-Bernard créée en 2018 par l’abbé Eric Schneider et les présidents des conseils de fabrique).
L'ÉDITO DU MOIS D'OCTOBRE 2023
"Félicité Mischler, nouvelle animatrice laïque en pastorale"
par Félicité Mischler.
Chers paroissiens de la Communauté de paroisses St Bernard de Bitche, je m’appelle Félicité MISCHLER, originaire du Sénégal, je suis mariée depuis 6 ans.
Nouvelle Animatrice Laïque en Pastorale, nommée accompagnatrice de la préparation à la confirmation, je suis fière de rejoindre la pastorale de l’évangélisation des jeunes de l’archiprêtré de Bitche et de Rohrbach-lès-Bitche
Mon parcours spirituel, ma foi, et mes engagements envers les autres m’ont conduite à cette mission pastorale. C’est grâce à mon engagement dans le mouvement du scoutisme, mon amour pour le chant choral, et mon service de lectrice à la paroisse que j’ai découvert l’église Sainte Catherine de Bitche. Le pèlerinage à Assise avec l’abbé Éric en 2018 fut une expérience bouleversante qui a renforcé ma foi.
Ma motivation de m’engager dans un poste pastoral en Eglise découle de ma foi profonde en Dieu et du désir de servir la communauté chrétienne. Mes objectifs en tant qu’animatrice laïque en pastorale sont les suivants :
- nourrir la foi des jeunes confirmands en accompagnant les jeunes.
- aider la communauté chrétienne à grandir avec les jeunes et partager la Bonne Nouvelle qu’est le Christ Jésus.
- créer des liens entre les générations car tout est lié.
Je suis déterminée à travailler en étroite collaboration avec la communauté chrétienne, les familles et les jeunes et à contribuer à l’épanouissement spirituel des jeunes confirmands.
Merci de m’accueillir au sein de cette merveilleuse communauté de paroisses Saint Bernard de Bitche.
Félicité Mischler
L'ÉDITO DU MOIS DE NOVEMBRE 2023
Justin Sefrin, nomination diaconale
par Justin Sefrin.
Je m'appelle Justin Sefrin, je suis né le 28 octobre 1962 à Bitche. Originaire de Rolbing, je me suis marié le 26 juillet 1986 en l'église de Goetzenbruck avec Marie-Madeleine Dorckel originaire de Goetzenbruck. Je suis domicilié depuis dans ce village.
De notre union sont nées Valérie et Karine.
Je suis investi en paroisse et en communauté de paroisses Saint-Laurent du Pays du Verre depuis un peu plus de 20 ans. En 2017, l'Eglise m'a interpellé sur le diaconat, c'est alors que j'ai entrepris un temps de discernement et de réflexion qui, grâce à la prière, aux temps de ressourcements auprès de la Vierge des Pauvres, m’ont conduit à répondre favorablement à l'appel de Dieu.
Le mot " diacre" vient du mot grec "diaconos" qui signifie "serviteur". Un diacre est un homme marié ou célibataire, il est ordonné pour la vie, il exerce le ministère de la charité, de la liturgie et de la parole de Dieu. Il se met à la suite du Christ serviteur.
Son excellence, Monseigneur Philippe Ballot Archevêque-Evêque de Metz m'ordonnera diacre le samedi 16 décembre 2023 à 16 heures en l'église de Goetzenbruck.
Je vous invite à participer ou à vous unir par la prière à la messe d'ordination et à vous réjouir avec toute l'Eglise.
Justin Sefrin
L'ÉDITO DU MOIS DE DÉCEMBRE 2023
L'AVENT : LE SENS D'UNE ATTENTE
Dans sa première Lettre aux Thessaloniciens, l’apôtre Paul nous invite à préparer l’ « Avènement de Notre Seigneur Jésus Christ » (5, 23), en demeurant sans reproche, avec la grâce de Dieu. Paul utilise précisément le terme « Avènement », en latin adventus, dont dérive le terme Avent.
Réfléchissons brièvement sur la signification de ce terme, qui peut se traduire par « présence », « arrivée », « venue ». Dans le langage du monde antique, il s’agissait d’un terme technique utilisé pour indiquer l’arrivée d’un fonctionnaire, la visite du roi ou de l’empereur dans une province. Mais il pouvait également indiquer la venue de la divinité, qui sort de son lieu caché pour se manifester avec puissance, ou dont la présence est célébrée dans le culte.
Les chrétiens adoptèrent le terme « avent » pour exprimer leur relation avec Jésus Christ : Jésus est le Roi, entré dans cette pauvre « province » appelée terre pour rendre visite à tous. À travers le terme adventus, on voulait dire en substance : Dieu est ici, il ne s’est pas retiré du monde, il ne nous a pas laissés seuls. Il est ici et vient nous rendre visite de multiples manières.
La signification de l’expression « avent » comprend donc également celle de visitation, qui veut dire simplement et précisément « visite » ; dans ce cas, il s’agit d’une visite de Dieu : Dieu entre dans ma vie et veut s’adresser à moi. Nous faisons tous l’expérience, dans notre existence quotidienne, d’avoir peu de temps pour le Seigneur et peu de temps également pour nous. On finit par être absorbé par ce qu’il faut « faire ». N’est-il pas vrai que souvent, c’est précisément l’activité qui s’empare de nous, la société et ses multiples intérêts qui monopolisent notre attention ? N’est-il pas vrai que l’on consacre beaucoup de temps au divertissement et aux distractions en tout genre ? Parfois, les choses nous « submergent ».
L’Avent, ce temps liturgique fort que nous commençons, nous invite à nous arrêter en silence pour comprendre une présence. C’est une invitation à comprendre que chaque événement de la journée est un signe que Dieu nous adresse, un signe de l’attention qu’il a pour chacun de nous. Combien de fois Dieu nous fait percevoir un signe de son amour ! Tenir, en quelque sorte, un « journal intérieur » de cet amour serait un devoir beau et salutaire pour notre vie !
L’Avent nous invite et nous encourage à contempler le Seigneur présent. La certitude de sa présence ne devrait-elle pas nous aider à voir le monde avec des yeux différents ? Ne devrait-elle pas nous aider à considérer toute notre existence comme une « visite », comme une façon dont Il peut venir à nous et devenir proche de nous, en toute situation ?
Un autre élément fondamental de l’Avent est l’attente, une attente qui est dans le même temps espérance. L’homme, au cours de sa vie, est en attente permanente : quand il est enfant, il veut grandir ; adulte, il tend à la réalisation et au succès ; en avançant en âge, il aspire à un repos mérité. Mais arrive le temps où il découvre qu’il a trop peu espéré, au-delà de la profession ou de la position sociale, il ne lui reste rien d’autre à espérer. L’espérance marque le chemin de l’humanité, mais pour les chrétiens, elle est animée par une certitude : le Seigneur est présent tout au long de notre vie, il nous accompagne et un jour, il essuiera aussi nos larmes. Un jour, bientôt, tout trouvera son accomplissement dans le Royaume de Dieu, Royaume de justice et de paix.
Vivons intensément le présent où nous arrivent déjà les dons du Seigneur, vivons-le projetés vers l’avenir, un avenir chargé d’espérance. L’Avent chrétien devient de cette manière une occasion pour réveiller en nous le sens véritable de l’attente, en revenant au cœur de notre foi qui est le mystère du Christ, le Messie attendu pendant de longs siècles et né dans la pauvreté de Bethléem. Chers amis, l’Avent est le temps de la présence et de l’attente de l’éternité. Précisément pour cette raison, c’est, de manière particulière, le temps de la joie, d’une joie intériorisée, qu’aucune souffrance ne peut effacer. La joie du fait que Dieu s’est fait enfant. Cette joie, présente en nous de manière invisible, nous encourage à aller de l’avant avec confiance. La Vierge Marie, par qui nous a été donné l’Enfant Jésus, est le modèle et le soutien de cette joie profonde. Puisse-t-elle nous obtenir, la grâce de vivre ce temps de l’AVENT vigilants et actifs dans l’attente.
Abbé Eric Schneider